Ma première vraie expérience du transsibérien.

J’ai commencé pour une trentaine d’heure sur le Moscou – Iekaterinbourg, je suis partie un midi et je suis arrivé dans l’après-midi, 2 jours après. Sur cette 1ere partie, j’ai voyage sur de la 2e classe, les caractéristiques, on est 4 par cabine et on a le droit à un bon pour aller manger au restaurant.

Personnellement, j’ai eu assez de chance car au cours du trajet, j’ai une architecte pendant 1/3 du voyage et une pédiatre qui l’a remplacé pour le reste du voyage et qui toutes les 2 parlant anglais m’ont bien aidé pour m’intégrer.
Les 2 autres mecs étaient un conducteur de camion qui a fait la même distance que moi et un vigil qui a fait que 6h de voyage avec nous. Tout de suite, le conducteur a sorti ses 2 bouteilles de vodka, forcement ca a aidé à détendre l’atmosphère. Ce n’est pas quelque chose qui est forcément autorisé dans le train mais si tu fermes la porte, tu fais un peu ce que tu veux.

La première chose que font les gens c’est de se mettre à l’aise. Typiquement, ils utilisent la tenue qu’on a tous quand on est tranquille à la maison et qu’on sait qu’on ne va pas ressortir, 1er truc marquant. Pas de problème pour moi, j’enfile mes tongs, mes bermudas et mon maillot de l’équipe de France et on est parti.

La 2e chose qui marque, c’est que les gens savent qu’ils vont rester très longtemps dans le train, donc le dialogue s’installe quasi automatiquement dès qu’il s’assoit. Et c’est là où je trouve que c’est génial, pour une fois y a une vraie mixité sociale, on voit par exemples des professions libérales discutés avec des ouvriers. Et qu’on boive de la vodka à bord, ça a choqué aucune des 2 femmes.

Une autre chose qui m’a marqué, c’est à propos de la bouffe, j’avais un peu fait comme on m’avait dit, j’avais été acheté des plats lyophilisés alors que j’en mage jamais…Au final, ils ont servis à rien, les gens ramènent des quantités astronomiques de nourriture qu’ils partagent avec tout le monde (beignet, poulet, …). En fait c’est pas rare de les voir manger 4ou 5 fois dans la journée.

Dernière chose et non des moindres, j’avais ramené une bouteille de pastis et un saucisson de France. Pour info, le saucisson, ça sert à rien y en a partout !

Pour commencer l’histoire, les russes ne boivent l’alcool que cul sec (j’ai quand même réussi à négocier dans le wagon pour 3 gorgées), et lorsque c’est un peu trop fort, c’est un cul sec de vodka et un cul sec de coca juste après. Nous voilà arrivé au Ricard, je bien essayé de leur expliquer que ca ne se buvait que mélanger avec l’eau mais, bien sûr, ils ont rien voulu savoir ! Donc la seule négociation possible, ça a été pour eux, un shoot de Ricard, un shoot d’eau (attention le shoot n’a pas la même taille en Russie !).Et là, ils font leur vieilles tête dégueulasse pour dire qu’ils n’aiment pas ça, je sais maintenant pourquoi le russes n’aiment pas le Ricard !

Je m’arrêterai là car il y aurait encore beaucoup à dire sur ce voyage en train, sur cet esprit de village qui peut régner dans un wagon et je me dis, je ne parle pas russe, j’ai dû en plus rater des trucs.

Tout ça pour dire, ça reste des supers souvenirs, les 30 heures sont passés à une vitesse assez incroyable mais ça a été que du bonheur, j’avais pas envie d’arriver à destination…